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Et toi, tu es quoi ?

Et toi, tu es quoi ?

- Les Baluchons de Sissounette -
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Et toi, tu es quoi ?


J'ai classé toutes mes recettes de saison selon 6 pratiques alimentaires. Mais que se cache-t-il derrière ces pratiques ? D'où sortent-elles ? Et quelles sont leurs spécificités ?
Petit récap' des infos que j'ai pu trouver à ce sujet...

     Ce que j'appelle ici "pratique alimentaire" fait référence à la mise en œuvre d’une ou plusieurs règles en lien avec la manière de s’alimenter. Ces règles sont relatives à une idéologie que nous avons choisie d’adopter c’est-à-dire que nous suivons des prescriptions d'ordre pratique et moral en fonction de nos valeurs. Ainsi nous faisons partie d’un courant ou d’une mouvance spécifique qui nous associe à un groupe social et nous permet de nous définir. En effet, le simple fait de se nourrir ne se limite plus aujourd’hui à un besoin purement physiologique. En suivant des règles lorsque nous mangeons, nous réalisons un acte social dont le but est d’agir et préserver ce qui peut nous sembler fragile.

     Les six pratiques alimentaires me permettant de catégoriser les recettes du site ont toutes leurs règles et défendent toutes une idéologie qu’il s’agisse d’un choix pour notre santé, une action humanitaire ou pour notre plaisir...

     D’un point de vue syntaxique, nous pouvons remarquer que leur radical, c’est-à-dire la partie fixe du mot, porte le sens principal de la pratique alimentaire. Il est complété par un suffixe pour former un adjectif : -ien ou –vore indiquant une idée, un état ou une qualité.
D’un point de vue étymologique :
- VEGETARIEN : «plante, légume »,
- VEGETALIEN : «végétal »,
- OMNIVORE : «tout, dévorer»,
- CRUDIVORE : «cru, dévorer »,
- PALEOVORE : «ancien, dévorer »,
- FLEXITARIEN : «flexible, végétarien ».

    Quelques mots sur chacune de ces pratiques alimentaires :
    VEGETARIEN : d’après Ph. Courbon dans le livre Grande Cuisine végétarienne de Jean Montagard (2013), quatre approches interdépendantes permettent de comprendre les motivations d’un végétarien :
- L’aspect philosophico-religieux relevant de la dimension morale ou éthique qui présuppose qu’un esprit sain se développe de la meilleure manière dans un corps sain,
- L’aspect sanitaire où la personne veille à  la qualité de son alimentation et au choix de ses aliments,
- L’aspect social qui permet de prendre conscience de notre façon de se nourrir dans les pays industrialisés et l’équilibre des richesses dans les pays en développement,
- L’aspect défense du droit animal faisant écho à la condition animale et de son exploitation.

    VEGETALIEN : sur le site veganimpact.com, il est possible de trouver des informations sur le pourquoi être végétalien :
 - L’aspect défense des animaux pour lutter contre leurs conditions d’exploitation et l’exploitation des denrées qu’ils produisent,
 - L’aspect démographique et écologique pour limiter l’impact négatif et destructeur de l’élevage considéré comme responsable des émissions de gaz à effet de serre, de la déforestation, de la destruction des océans, de l’appauvrissement des sols et de la destruction des écosystèmes et qui porte atteinte à l’action sur la faim dans le monde,
 - L’aspect sanitaire pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires, certains cancers, le diabète, les méfaits du lait et des produits laitiers.

    OMNIVORE : généralement, j’ai trouvé des informations qui opposent le fait d’être omnivore et végétarien : L’homme est-il carnivore par nature ? Réponse trouvée : l’homme ne l’est pas car il est physiologiquement omnivore. Sommes-nous de véritables Omnivores ? En conclusion : l’homme est un véritable « adaptivore » car nous avons des caractéristiques physiques telles des dents et un système digestif adapté mais parallèlement le fait de consommer de la viande rouge peut nous mettre en danger à cause des méthodes de production conventionnelle. L’homme : Omnivore… ou Végétarien de nature ?! L’être humain serait tout sauf un prédateur, un carnivore ou un omnivore mais il est végétarien par nature. De ce fait, je ne peux pas vraiment mettre en avant les aspects caractéristiques d’une pratique alimentaire omnivore. Néanmoins, pour résumer, être omnivore c'est manger des produits d'origine animale au quotidienne pour :
- Un choix de santé car manger de tout permet d’avoir tous les apports nécessaires pour être en bonne santé,
- Un choix de plaisir pour nos palais, la convivialité, le partage et le gustatif.

    CRUDIVORE : ou aussi appelé "alimentation vivante" comme nous l'explique toutvert.fr. Les crudivores n'excluent pas forcement la viande et le poisson et peuvent être des omnivores ! Il s'agit de cuisiner autrement les aliments et surtout de ne pas les cuire (smoothies, salade, pain cru, carpaccio...).
 - C'est en priorité pour les bienfaits sur la santé que cette pratique alimentaire est adoptée. En effet, l'organisme considèrerait un aliment cuit comme un "ennemi" car la cuisson détruit une bonne partie des vitamines et des enzymes contenus dans les aliments,
 - Vient les préoccupations écologiques : pratiquer le crudivorisme c'est manger sans pesticide, local, de saison et, j'ajouterai aussi, sans utiliser d'énergie pour cuire !,
 - Et l'argument minceur peut aussi inciter à manger cru : mastication plus longue, consommation des aliments en plus petites quantités et donc limiter l'apport calorique.

    PALEOVORE : en un clic, tu tombes sur paleovore.fr qui t'explique ce qu'est le régime paléo.
 - L'aspect sanitaire est mis en avant. Les adeptes du paléo fondent leur pratique sur un constat : le déséquilibre entre le corps et les aliments consommés aujourd'hui sont à l'origine de nombreux problèmes comme le diabète, l'obésité, les maladies cardiovasculaires et des cancers. Revenir à une alimentation dite naturelle permet de lutter contre tout cela en partant du principe qu'il ne faut manger que ce que l'homme des cavernes pouvait avoir à sa disposition. Exit les produits transformés comme les céréales, les huiles hydrogénées, les produits laitiers et sodas...
 - Autre raison, je suis tombée souvent sur l'association "paléo" et "sport", pourquoi ? : Et bien pour améliorer les performances sportives. Manger paléo permettrait de brûler les graisses et perdre du poids mais pas du muscle !, protèger le système digestif, participer à la récupération...

    FLEXIVORE : se dit pour les personnes qui aime la viande mais qui limite sa consommation. J'ai pu trouver un témoignage de Mot en Scéne qui représente bien pourquoi devenir flexivore :
- Être flexivore est agir en étant responsable de sa consommation de produit animal, être contre les maltraitances de ces derniers et limiter l'impact écologique que cela engendre.
- L'aspect économique est aussi mis en avant car la viande est un produit qui coûte cher surtout lorsque l'on en mange tous les jours.

     Donc voilà, un bref tour d'horizon des pratiques alimentaires les plus courantes et celles que j'ai choisi de mettre en avant pour classer mes recettes.

     Alors que les choses soient claires, je ne défends aucune pratique en particulier. Je suis pour que chaque personne puisse choisir sa pratique alimentaire, celle qui lui ressemble, celle qui la rend heureuse et en qui elle croit. Je suis pour que tout le monde ait accès à l'alimentation qu'il souhaite avoir dans ses assiettes. Car nous avons aujourd'hui la liberté de manger comme nous le souhaitons. Qui veut manger du cru, du cuit, de la viande, du poisson, des produits locaux, du fast-food, du bio, des céréales ou pas... Bref, la seule limite à tout cela semble être nos allergies : lait, gluten, crustacés... Et celle du portefeuille tu vas me dire ?! Peut-être mais il y a toujours une solution.

     Après toutes ces années où je me croyais omnivore, j'ai appris aujourd'hui que je suis flexitarienne : je ne mange plus de viande au quotidien depuis 3 ans. En effet, nous mangeons en moyenne un poulet par mois, un morceaux de porc (rôti, côtes...), la viande rouge c'est au restaurant généralement (quand on choisit d'en manger !) et j'essaie de cuisiner une fois par semain un produit de la mer (poissons, crevettes, fruits de mer).
En résumé :
- L'aspect écologique est ma priorité. Consommer de la viande tous les jours ne me semble plus raisonnable du tout lorsqu'on lit les études réalisées concernant l'impact de notre consommation de viande sur la planète,
- L’aspect défense des animaux pour lutter contre leurs conditions d’exploitation est ma seconde motivation. Et oui, j'en consomme mais plus en magasin. Direction le petit producteur du coin qui aime son travail et qui aime ses bêtes ! Cela est absolument compatible, il suffit d'échanger avec eux et de connaître leur pratique et ainsi de sélectionner le producteur qui te correspondra le plus,
- L’aspect économique est réellement venue compléter tout ça. Consommer beaucoup moins de viande, de meilleur qualité (et de trés trés loin) et sans la gaspiller m'a fait faire de réels économies. Depuis 2014, je dépense en moyenne 250 euros de courses par mois pour 2 personnes (en comptant la bouffe du chat et du lapin) contre, a priori, 390 euros par mois pour un ménage français....
Je trouve la différence assez énorme, je vais donc creuser la question... Mais que contient le panier moyen d'un ménage ?

Du coup, je suis flexivore... Et toi, tu es quoi ?


2 commentaires
  • Jean-marc, le 05/11/2017 à 10:02 Répondre

    Tour d'horizon des differentes faces sociales humaine de notre façon de manger, mais comme cet article nous le dit clairement la meilleure façon c'est en se faisant plaisir en respectant ses convictions mais surtout son palais et sa santé. Le bien manger n'est pas une chose insurmontable, c'est seulement un désir.

    • Les Baluchons de Sissounette, le 05/11/2017 à 17:23 Répondre

      Merci @Jean-marc <3


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